Dans ma reconstruction, avant de changer de vie, je ne faisais que ce que j'aimais.
Je dansais, je me baignais, je chantais, j'essayais de créer une activité qui me convenait.
Mais je me demandais pourquoi je ne me rétablissais pas plus.
Je me sentais encore sans énergie, physiquement malade, et psychologiquement aussi.
J'ai longtemps persévéré dans cette voie. Parce que enfant, c'est ce qui me faisait du bien. et je croyais que ça me suffirait. C'était important, et oui, ca me faisait du bien; c'était important que je le fasse car c'était un besoin qui n'avait pas été nourrit étant enfant: l'expression de moi. mais il me manquait quelque chose.
J'en ai fait beaucoup des listes de ce que j'aimais, pour détecter ce qui me manquait.
Je ne voulais pas de la vie que j'avais étant enfant, ce qui fait que j'ai tout rejeté, y compris ce qui me contribuait à mon équilibre corporel. J'ai confondu, mes besoins relationnels, d'expression, et mon équilibre corporel.
Et puis un jour, j'ai commencé à me lever à 7h30, au lieu de 9h,10h.
Les premières fois ça a été dur, je me suis loupé, et puis j'en ai eu marre de me louper. J'ai trouvé un compromis. Je me lève à 8H00 et je fais immédiatement ce que j'ai envie de faire.
Et puis j'avais des exercices corporels qui me faisaient du bien mais je rechignais quelquefois à les faire.
Alors j'ai trouvé un compromis, je les faisais sur mon lit. C'était moins difficile.
J'ai cherché ces exercices. J'en ai choisi des faciles mais efficaces.
J'ai commencé à sentir que quelque chose changeait, que j'étais plus satisfaite de ma journée.
Que je faisais plus de choses le matin, et je me sentais mieux l'après midi. C'était une sensation que j'avais oubliée.
Et puis, j'ai commencé à manger à heures régulières. A des heures éloignées les unes des autres.
Tôt le matin. A heure fixe le midi. Beaucoup plus le midi, et moins le soir.
Puis j'ai commencé à me faire des recettes de cuisine. Chaque jour. Parce que je le valais bien.
J'ai compris que ça me faisait du bien.
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Je suis sortie dehors tôt le matin. Ca n'était pas très agréable quelquefois, de m'extirper du lit mais... j'en avais envie. Ca n'a pas été une joie immense, mais juste une petite sensation de satisfaction.
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Et puis j'ai fini par comprendre que cette hygiène de vie faisait partie de mon rétablissement. Ca peut paraître évident pour certains. Mais je n'avais jamais réellement pris soin de moi.
Toute ma vie, j'ai cherché à satisfaire mes besoins avec des solutions qui pouvaient me donner ce dont j'avais besoin immédiatement : la nourriture sucrée pour la douceur , les relations amoureuses pour le soutien, la compulsion dans le travail pour l'estime de moi et bien d'autre choses encore. C'était devenu des addictions.
Immédiatement après je me sentais remplie, mais quelques minutes, voire quelques heures plus tard, c'était reparti.
Je cherchais quelqu'un, pour nourrir mes besoins, pour parler, rire, faire ensemble, partager un repas.
C'est toujours très important pour moi, mais ça ne devait pas constituer toute ma vie, car dans ce cas, toute ma vie dépendrait de l'autre.
Quand je ne me sentais pas bien, je le reprochais à l'autre.
Pour le travail c'était le même principe. J'essayais d'y trouver ma valeur, alors qu'en réalité, c'était en apprenant à m'occuper de moi, un jour à la fois que j'allais réussir à aller mieux.
En réalité, je ne savais pas vraiment de quoi j'avais besoin.
Ranger mon appartement, nettoyer par exemple. C'était une petite satisfaction, mais qui chaque jour me nourrissait, je devais considérer cette tâche comme me nourrir tous les jours, pour que finalement je finisse par me rétablir encore un peu plus.
Et cela contribuait à ma forme physique, et psychologique et à mon estime de moi.
Ca s'est fait petit à petit, un jour à la fois.
C'est comment pour vous de lire cet article? Est ce que ça vous paraît évident?
Avez vous déjà fait un état des lieux de la manière dont vous vous occupez de vous?