Dépasser ses peurs?
- Patricia
- 23 sept. 2020
- 3 min de lecture
Dépasser ses peurs.
Je ne sas pas pour vous, mais en faisant un travail sur moi, j'ai découvert que j'avais des milliers de peurs.
Et même des terreurs. Stress post traumatique, peurs enfouies, construction d'une façade d'adaptation pour ne pas perdre, par peur d'être abandonnée.
Moi qui ai osé passer des soirées avec des personnes que je ne connaissais pas, eu des relations amoureuses avec des personnes que je connaissais depuis moins d'un mois (eh oui, comme beaucoup en fait) , essayé des cours de théâtre, danse africaine, moi qui suis allée dans des lieux divers et variés, qui suis partie seule en voyage, me suis lancée dans l'inconnu tête baissée, à un moment, je me suis sentie incapable de faire tout ça.
Dépasser mes peurs est devenu à un moment quelquechose d'impossible voire de complètement fou, parce que je me suis rendue compte que je n'étais pas du tout à ma place et que je cherchais à être quelqu'un d'autre. Et ce quelqu'un d'autre à un moment m'a fait peur, et qu'il a fait peur à ma petite fille intérieur.
Aller à un nouveau cours me faisait peur, aller chez un nouveau garagiste, prendre le téléphone pour demander une aide sociale.
Précédemment je trouvais des solutions avec l'argent, mais une fois cette prise de conscience faite, j'ai bien du me rendre compte que en utilisant l'argent, j'évitais de me confronter à beaucoup de situations difficiles pour moi.

Il a fallu que j'accepte que je ne pouvais plus prétendre être cette femme réactive, à l'affut de chaque opportunité pour apprendre, à l'aise dans toutes situations avec chaque personne qu'elle rencontre. Ma part masculine ne pouvait plus tout prendre en charge.
Je n'ai eu aucun autre choix que d'écouter mes peurs.
Un jour à la fois. Pas d'autre choix que de comprendre pourquoi j'avais peur, et comment faire pour me replacer au bon endroit, là où j'avais ma place.
J'ai du réapprendre l'humilité, que j'avais étant enfant.
J'ai du réapprendre la simplicité, et l'acceptation.
C'est comme ça que j'ai pris le chemin de la reconstruction, un jour à la fois.
Ne pas tenir compte de ses peurs pour aller de l'avant est une chose.
Accepter sa peur, pour être à sa place, en utilisant ses qualités, ses dons, en acceptant ses limites, pour trouver une nouvelle manière de fonctionner, ça , c'est le plus gros challenge de ma vie.
Je me suis aperçue que tout ce que je croyais de moi, que ce soit en positif ou en négatif, était faux, que j'avais une vision complètement erronée de la personne que j'étais.
J'ai compris que la seule chose qui était juste pour moi, c'était l'évidence, et il m'a fallu beaucoup de temps pour l'accepter, parce que je cherchais tellement à me valoriser en cherchant l'inaccessible, l'extraordinaire, les relations improbables, que l'évidence était le chemin qui m'amenait à être heureuse, que je n'avais rien à faire, qu'à attendre qu'elle se présente, alors que toute ma vie, j'ai cherché à faire, à obtenir à gagner le coeur des autres.
Ce que je n'aimais pas chez les autres, je l'avais en moi. Ce que je détestais chez les autres était chez moi.La cupidité, l'avidité, la compétition, la jalousie.
Ce que j'aimais chez les autres, je l'avais en moi. La sensibilité, la beauté, l'art, et la lenteur.
Je regardais des vidéos: ah oui il a ce problème de se sentir incapable de culpabiliser... moi je n'ai pas ça. Moi je n'avais pas ces problèmes, mais je me mentais à moi même.
En réalité, j'étais pétrie de peurs et de culpabilité. Il m'a fallu accepter que des tonnes de déni m'empêchaient de voir la personne que j'étais.
Quelle humilité il faut.Quel lâcher prise! Même quand je croyais avoir compris qui j'étais, de nouvelles prises de conscience me frappaient , et j'étais stupéfaite de me découvrir, tellement vulnérable et sensible. Tellement humaine.

Certaines réussissent à lâcher prise tôt dans leur vie, d'autres bien plus tard, il n'y a pas de course à l'évolution, il n'y a pas de comparaison car tout dépend:
- De son milieu éducatif ( aussi bien des parents que de l'école ou des activités sportives)
- De ses expériences
- De ses capacités à faire face aux expériences de vie
- De ses blessures
- De son environnement
- De sa manière de voir les choses
- De ce dont nos éducateurs ont hérité
- De notre héritage familial ( qui peut être différent de ceux des parents) en terme de ce que je crois de moi et des autres.
Finalement, j'en ai déduit que le pouvoir que nous avons c'est écouter qui nous sommes, quels sont nos talents et écouter nos émotions, et décider d'agir pour se sentir bien et aider ceux qui en ont besoin dans mes limites.
Chacun a un travail a faire sur lui qui lui est propre, un jour à la fois
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