Quel lien je fais...
En ce moment je perçois à quel point mes addictions, mes terreurs de vivre sont liées à ma spiritualité quelquefois défaillante.
Qu'est ce que je veux dire par là.
Quand j'ai commencé à travailler sur mon problème d'addiction et de terreurs, j'ai commencé par lister mes addictions.
Je n'avais pas mis le doigt sur certaines, car elles sont minimisées dans cette société, elles passent dans "l'épaisseur du trait".
- Manger un peu à la fois toute la journée.
- Ne pas faire de vrais repas.
- Travailler sans prendre aucune pose.
- Multiplier les activités
- Tout faire pour éviter les moments de silence.
- Enchainer les relations amoureuses
- Avoir besoin des autres pour exister (s'amuser, rire, se faire plaisir)
Vouloir tout contrôler de peur de me tromper, de ne pas correspondre à ce que je crois qu'on attend de moi.
Pour certains il est possible que toute leur vie soit construite d'addictions.
Il en existe d'autres.
Disons que j'avais peur d'exister, de faire ce que j'aimais? Je n'osais même pas m'avouer que j'avais besoin d'art, depuis petite.
Pourquoi ? Parce que j'avais peur de ne pas pouvoir vivre, de ne pas pouvoir me mettre en sécurité matérielle, parce que j'avais peur d'être rejetée par ma famille si je faisais ce que je voulais.
Je me sentais dans un désespoir constant.
Même adulte.
Or... J'ai appris en cultivant ma spiritualité, c'est à dire en croyant à quelquechose de plus grand que moi, qui sait mieux que moi et mon petit cerveau et mieux que tous les êtres humains réunis.
En ayant confiance que je ne suis pas seule, que je peux compter sur ma petite voix pour poser des actions qui vont m'aider à m'épanouir dans ma vie. J'ai appris qu'il est inutile de contrôler parce que je ne maitrise de toutes façons pas grand chose. Qu'une force supérieure à moi a la main sur les événements.
J'ai du apprendre et j'apprends encore mais je vois bien que chaque fois que j'accepte de poser un acte dicté par mon intuition, il en ressort des ouvertures pour ma vie.
Ca s'apprend car pour certains, nous avons appris à obéir, à ne compter que sur les autres et surtout pas sur nous et faire confiance à l'invisible peut être encore plus insécurisant au début.
Le résultat c'est qu'aujourd'hui, je fais l'expérience que la vie, l'univers, Dieu ou l'intuition si vous préférez est là quand j'ai peur.
L'important c'est d'avoir en tête que " L'univers a un meilleur plan pour moi que celui que je pourrais imaginer". Ne pas oublier que l'univers veut que nous retrouvions l'amour de nous et des autres. Et le nôtre en premier.
- Ainsi je peux entendre quand je ne sais pas quoi me faire a manger: "Fais toi une omelette", ou " "Et si tu faisais du vélo?", ou "Ce qui serait bien c'est de passer toute une journée à l'extérieur".
Chaque fois je me suis sentie vraiment ressourcée, alors que je ne pensais pas du tout à ces actions.
La peur de ne pas pouvoir me mettre en sécurité matérielle est liée au fait qu'aujourd'hui je ne sais pas comment je vais pouvoir faire. Les événements qui se produisent en ce moment sont anxiogènes mais ce que je sais c'est que rien ne va se passer comme je l'imagine, je ne connais pas le plan de l'univers. C'est mon égo qui croit savoir qui a une vision catastrophique.
Comme je ne sais pas comment je vais pouvoir faire, j'ai peur, j'angoisse, cela me mène à des terreur, et je suis tentée d'aller vers la nourriture pour calmer mes angoisses.
C'est un autre mode de vie, qu'il est vital pour certains d'adopter.
Ca se fait un jour à la fois, avec du soutien, et aussi en prenant conscience de ses qualités, de ses dons. Dons qui sont guérisseurs pour soi et pour les autres..
Nous avons tout en nous pour pouvoir avancer, l'astuce c'est de faire confiance en la vie, et arrêter de croire que nous pouvons tout faire seul, parce que non, nous ne pouvons pas tout faire seule, nous ne sommes pas Dieu. C'est ce que nous voulons croire. tout faire seule, ne pas dépendre des autres, ne pas être jugée.
La période de reconstruction est très délicate à vivre. Chaque peur doit être dépassée, chaque fonctionnement remis en question pour reconstruire la confiance en la vie, un jour à la fois.