Exprimer mes émotions a toujours été un problème pour moi. Parce que je crois m'identifier comme ayant un profil autiste, ce qui fait que je ressens des émotions puissance 10 000 et que je n'ose pas les exprimer.
Suite à mes blessures d'enfance, au cours desquelles j'ai souvent entendu: Tais toi, arrête, et autres injonctions, j'ai décidé un jour de me taire, et de tout garder pour moi.
Le problème c'est que mes émotions devaient être exprimées, alors je les retournais contre moi.
Ce qui fait que toute ma vie, j'ai ressenti des douleurs à l'estomac, aux intestins, à la tête, et j'en passe. Je n'ai pas;;; et je croise les doigts déclaré de maladie mais je me suis sentie bien souvent au bord... car j'ai eu des symptômes que je qualifie comme graves: ne plus pouvoir marcher, développer des sinusites à répétitions, des maux de gorge, des maux de ventre... etc etc.
A cette époque, je ne consultais que rarement voire plus de tout de médecins. Je me soignais uniquement avec des médecines parallèles.
C'est à dire: Somato-thérapie, accupuncture, kinésiologie, psychothérapie corporelle, chaque fois le remède à mes maux ont été l'expression de mes émotions.
La petite fille que j'étais qui n'a jamais été consolée, ni rassurée avait gardé toutes ses émotions dans ses muscles, dans son ventre.
Avec la Somato thérapie, j'ai exprimé des hurlements de terreur, avec l'accupuncture, j'ai pu exprimer des émotions qui ont débloqué mes tensions, avec le Tchi Nei tsang, j'ai appris une technique corporelle pour exprimer ces émotions.
Aujourd'hui, mon corps a appris à relâcher ses tensions lors d'un trop plein, et je n'hésite plus à jeter des galets dans la mer pour jeter ma culpabilité, ou écrire pour exprimer ma tristesse.
Certains crient dans la forêt, mais pour moi, il est plus adapté de taper quelquechose: dans un ballon par exemple.
Les coups de pied me font du bien.
Certains peuvent voir ça comme de la violence, mais moi, je crois qu'il est préférable de taper dans un ballon que de crier sur quelqu'un.
Ce sont ces émotions que nous pouvons défouler dans le sport par exemple.
En deuxième plan ,je me suis aperçue que chaque fois que j'exprimais une émotions, je libérais une peur, ou je prenais conscience de quelquechose d'important.
Quand j'ai commencé ma thérapie, je voyais juste des émotions, et ensuite, avec l'habitude et l'aide d'une personne qui m'aidait à mettre des mots sur mes émotions, j'ai commencé à comprendre que chaque émotion correspondait à une croyance, un deuil que je n'avais pas fait. Chaque deuil finalement fait m'aidait à passer à autre chose et me libérait de mes chaînes.
Bien sûr il est important d'être assisté de quelqu'un qui a au moins fait ce travail pour pouvoir mettre des mots ou bien défaire les croyances qui font souffrir intégré par notre enfant intérieur.
Entre les séances de thérapie, des émotions se libèrent, et peu à peu il est possible de retrouver une autonomie émotionnelle.
C'est à dire qu'à un moment, les séances de thérapie pourront être espacées au fur et à mesure que les émotions pourront être exprimées de manière autonome et que l'estime de soi se reconstruira.
C'est à ce moment, entre les séances de thérapies que des outils artistiques peuvent être utilisés, car elles procurent de véritables moments d'apaisement, et permettent de patienter en attendant la prochaine séance.
Elle permet aussi de vivre les moments difficiles entre les séances.
Car la dépendance affective peut aussi devenir une dépendance au thérapeute, le temps que cette précieuse estime de soi se reconstruise.
Alors quel est l'outil artistique qui vous attire ou que vous utilisez?