Pourquoi parler de "se reconstruire"?

Dans mon cas, avant les quelques histoires qui m'ont amenée à travailler ardemment sur moi, je pensais que j'avais réussi à me construire.

J'avais compris quels étaient mes besoins, en terme d'amis, en terme de passions, de travail.

C'était devenu clair et j'avais mis en place un environnement soutenant et ressourçant...

Enfin presque.

En réalité, j'étais encore dans le déni, le déni de moi même.

Comment je le sais? J'étais en couple avec un homme à qui il m'était impossible de dire non, sur qui je me reposais, et dont je m'étais rendue dépendante.

Ma construction dans ce pont de vue ne pouvait pas tenir, parce que je choisissais pour compagnons des personnes qui semblaient ( selon mon point de vue) mieux savoir que moi comment décider, comment travailler et être indépendant.

Ce qui veut dire que je n'avais absolument pas confiance en moi. Et je me suis aperçue récemment, que je n'avais jamais pris de décision concernant ma vie, et pour moi, sans qu'une autre personne soit impliquée.

C'est à dire que j'ai pu chercher un logement pour moi et l'autre, un travail "parce que l'autre avait besoin de travailler dans une ville plus grande", pour ne pas trop m' éloigner de l'autre.

Et moi où étais je dans tout ça?

Il a fallu que j'en vienne à souffrir, parce que cet autre justement n'était pas plus construit que moi au niveau émotionnel, et même qu'un homme très mal intentionné vienne me chercher pour que j'en arrive à comprendre à quel point j'avais quelquechose à comprendre.

Avant cela, je ne voyais pas ce qui clochait chez moi, tant l'environnement de ma famille était encore empreint en moi.

Il a fallu que je reconstruise mon estime de moi. Peut être même que je la construise, car elle était basée sur des qualificatifs entendus par ci par là. Je me laissais définir par les autres, et je prenais le négatif.

Il a fallu que j'accepte que je n'étais pas ceci, ni cela, mais une femme avec des qualités, et des limites. Ca a été long, le temps de déconstruire les croyances sur moi, sur les autres, sur les hommes.

Et puis de reconstruire cette estime de moi.

Déconstruire ce que je croyais qu'être prendre une décision, et ce qu'était vivre.

Pour ensuite commencer à cultiver mes dons, mes dons artistiques que j'avais en moi depuis toujours.

Et maintenant, ma vie est faite de moments où je cultive mes dons. Je laisse petit à petit tomber mon ancienne vie stressante, de peur du rejet des autres, par une vie plus calme et nourrissante.

Ce qui peut sembler étonnant en cette période incertaine.

Je parlerai de ce sujet dans un autre post.